L'orchestre
C’est en 1983 que l’Orchestre Symphonique La Folia de Lille voit le jour sous l’impulsion de trois jeunes musiciens de la région, Catherine Maerten, Bertrand Lauth et Philippe Meens, qui décident de créer un ensemble amateur, avec l’appui de Paul Descamps alors chef de choeur.

En 1984, Alicia Farace, première femme chef d’orchestre formée en Argentine, s’engage dans la direction musicale de La Folia. Eric Deltour lui succède en 2001 puis François Clercx en 2005. Depuis sa création, cette formation n’a cessé de se développer pour atteindre rapidement une taille symphonique et bénéficier d’une solide réputation.

L’orchestre, qui compte près de 70 musiciens, se produit dans la Métropole et la région Hauts de France mais aussi sur la France ainsi qu’en Europe.

L’orchestre partage son activité entre productions purement symphoniques, lyriques ou concertantes en invitant par exemple des solistes internationaux comme le hautboïste François Leleux, le trompettiste David Guerrier... ou des ensembles vocaux comme le choeur régional du Nord Pas-de-Calais, le choeur universitaire de Halle (Allemagne)...

La Folia répond également à des projets musicaux diversifiés: concerts scolaires, choeurs d’enfants, concerts humanitaires, groupes de rock, variétés, musiques de films...
Les musiciens
Écoute, patience, rigueur, mais aussi amitié, sont autant de valeurs que partagent les membres de l’orchestre autour de projets fédérateurs. Forts de l’expérience des uns et des autres, ces musiciens de toutes provenances et de tous âges, ont à coeur de transmettre au public leur amour de la musique et de communiquer leur émotion.
Notre devise : « La passion des amateurs, une qualité professionnelle »
« ...Il ne faut pourtant pas croire que l’orchestre soit formé de violons, de flûtes ou de cors ; ce sont des flûtistes, des cornistes et des violonistes qui font de cet organisme une réalité vivante. Plus les Maîtres ont été grands, plus ils ont écrit non pour l’instrument, mais pour l’homme qui l’anime. C’est pourquoi la pensée des Maîtres revit dans la mesure où le chef sait créer un contact humain avec ses instrumentistes. Quel travail d’équipe, quel jeu unique quand on y parvient ! »

Igor Markevitch, 1955
François Clercx
Diplômé des conservatoires de Roubaix, Lille et Rueil-Malmaison, titulaire du Diplôme d’État de professeur de piano, François Clercx complète sa formation par un Master en électroacoustique et un Diplôme d’Études Approfondies en esthétique et sciences de l’art.

Fort de solides connaissances pratiques, techniques et théoriques, il s’oriente alors vers la direction d’orchestre qu’il travaille avec l’un des plus grands pédagogues français Jean-Sébastien Béreau, ancien assistant de Leonard Bernstein et de Pierre Boulez.

Après avoir créé en 2000 avec Georges Leclercq l’Orchestre Symphonique du Ferrain, François Clercx prend en 2005 la direction de La Folia de Lille.
François Clercx par Jérôme Descamps
S’il s’agit en quelques mots de définir la personnalité du chef d’orchestre François Clercx, on pourrait dire, sans risquer d’être par trop réducteur, qu’il est un musicien éclectique et humaniste.

[...] Éclectique par sa conception du répertoire : pour François Clercx, la curiosité intellectuelle et l’amour de la musique guident le choix des programmes des concerts. Qu’il s’agisse d’interpréter une œuvre classique du XVIIIème siècle ou une partition contemporaine, il est mu avant tout par la passion de partager des émotions musicales avec les musiciens de l’orchestre.

L’idée qu’il se fait de son art de chef d’orchestre correspond en tout point à la vision humaniste exprimée par le compositeur et maestro Igor Markevitch, dans des propos tenus en 1955 : «J’aime l’orchestre, cette société fermée et pleine de sens, où chaque élément accepte sa fonction comme réalité organique de l’œuvre. Le fait d’être au service d’une pensée souveraine y entretient une admirable humilité.»

Grâce à cette connivence avec les musiciens, François Clercx sait merveilleusement éclairer le texte musical, en faire entendre les nuances et la complexité, pour créer l’impression unique que tout écran parasite a disparu entre la partition et l’auditeur. Un instinct aigu de la sonorité, un sens délicat du rythme se manifestent alors à travers des gestes et des regards précis et expressifs, qui traduisent tant l’exigence du chef que sa maîtrise de la structure des oeuvres. [...]